Assurance vie : Des règles simples à connaitre
Il existe plusieurs centaines de produits d’assurance vie. Un choix très vaste qui ne permet pas toujours de se repérer facilement.
Comment être sûr de faire le bon choix au milieu d’une offre si abondante ? Quelques conseils simples pour vous permettre de séparer le bon grain de l’ivraie.
LA PREMIÈRE RÈGLE À OBSERVER quand on est à la recherche d’un bon produit d’assurance vie est de ne jamais se laisser bercer par les discours d’un démarcheur à domicile. Cette catégorie de vendeurs est rémunérée presque exclusivement à la commission. Elle ne poursuit qu’un but : vendre coûte que coûte. Quitte à vous faire passer des vessies pour des lanternes.
Vous pouvez plutôt recourir à des sites internet spécialisés dans le secteur de l’assurance vie dans un premier temps (http://www.cieleden.com/, par exemple entièrement dédié à ce type d’assurance).
AUTRE RÈGLE INCONTOURNABLE, ne jamais croire aux promesses de revalorisation qu’on pourrait vous faire miroiter. Le vendeur, d’ailleurs, se gardera bien, la plupart du temps, de les consigner sur un papier à en-tête de la compagnie, pour éviter que le document soit un jour produit devant un tribunal. Un vendeur qui fait miroiter une performance de 20 % par an est, au mieux, un incompétent et un ignorant, au pire un menteur.
DANS LE MÊME ORDRE D’IDÉES, ne jamais oublier que les rendements fabuleux du passé n’offrent aucune garantie pour l’avenir. Cette évidence échappe, hélas, au néophyte.
Assurance vie multiprofils : le choix de la tranquillité
Une nouvelle famille de produits a fait son apparition au cours des quatre ou cinq dernières années, celle des multiprofils, offrant un accès à plusieurs paniers de Sicav ou FCP correspondant chacun à différents degrés de risque.
Les gestionnaires procèdent eux-mêmes, plusieurs fois par an, aux arbitrages nécessaires, en fonction de l’évolution des marchés et du niveau de risque défini à l’avance. Le concept est intéressant pour l’épargnant qui souhaite se dégager des soucis de gestion.
À cette réserve près que, sous la même appellation (prudence, équilibre, dynamisme), on peut trouver des allocations d’actifs sensiblement différentes. Par exemple, tel profil sécurité sera investi à plus de 30 % en actions, quand tel autre sera uniquement adossé à des produits de taux, offrant une parfaite sécurité.
Pour en avoir le cœur net, il est conseillé d’éplucher les notices d’information des unités de compte, remises en principe avant toute souscription.
Un multisupport, plutôt qu’un simple contrat en euros
FINALEMENT, À QUOI RESSEMBLE LE BON CONTRAT d’assurance vie ? C’est, d’abord, aujourd’hui, un contrat multisupport. A la différence d’un simple contrat en euros, par définition monosupport, un contrat multisupport abrite différents véhicules d’investissement. Composé de parts de Sicav ou de parts de FCP, il permet de panacher plusieurs types de fonds (en euros, en immobilier, mais aussi en actions françaises ou étrangères) et de faire évoluer selon son âge ses objectifs patrimoniaux.
CERTES, LES PERFORMANCES DE CETTE FAMILLE de contrats ont été plutôt décevantes au début des années 2000. À l’image, très logiquement, de celles des marchés boursiers. Mais les performances d’un contrat d’assurance vie s’apprécient sur le moyen et, a fortiori, le long terme. C’est particulièrement vrai pour ceux qui sont investis pour une large part en actions.
QUAND ON ANALYSE LES PERFORMANCES des contrats multisupport sur les cinq dernières années, que constate-t-on ? Les fonds équilibrés (qui sont des paniers de Sicav investis pour moitié en actions, pour l’autre moitié en obligations) affichent en moyenne une performance cumulée de 47,79%. Les paniers dynamiques (composés au minimum de 80 % d’actions) font naturellement beaucoup mieux : 60,48 %. Nous sommes loin des 31 ,89 % de performance moyenne cumulée servie par les contrats en euros au cours de la même période…
DU BON USAGE DE SON CONTRAT. Le bon contrat est encore celui qui s’adapte le mieux à la sensibilité au risque et à l’horizon de placement du souscripteur. A plus de 60 ans, vous auriez tort de bouder les contrats en euros. A 30, 40 ou même 50 ans, vous avez le droit de vous offrir une Ferrari : un contrat multisupport vous donnant accès à l’ensemble des places financières.
Faites donc en sorte de ne pas la conduire comme une 2 CV. Les détenteurs de multisupport investissent en moyenne 60 % de leur épargne sur le compartiment « euros » de leur contrat. Une telle attitude va à l’encontre de la nature même de l’assurance vie, censée s’inscrire sur le long terme.
Quel pourcentage d’actions dans votre contrat d’assurance vie ?
Son âge, les objectifs poursuivis (transmettre son patrimoine, disposer d’une réserve d’argent pour ses enfants, se constituer des revenus ou encore pouvoir disposer d’un complément de retraite le moment venu), sont autant de paramètres incontournables à prendre en compte avant de « faire son marché » entre les différents supports proposés.
Sans oublier l’horizon de placement retenu ! Plus l’objectif visé est lointain, plus il vous est permis de privilégier une gestion en actifs risqués. En revanche, lorsque l’horizon est court, un placement en actions peut s’avérer fatal.