Assurance santé : la problématique de la retraite
Pour un retraité, la santé est une question primordiale. Or, comment faire pour continuer à bénéficier de sa mutuelle alors qu’on quitte l’entreprise ? Par chance, il est désormais possible de garder sa complémentaire santé d’entreprise et les garanties associées après la retraite. Cependant, ce type de contrat ne se révèle pas toujours intéressant sur tous les plans. Explications.
Garder la mutuelle d’entreprise…
Conformément à la loi Evin de décembre 1989, tous les salariés en départ à la retraite ont la possibilité de garder leur mutuelle santé d’entreprise. Pour en continuer à profiter, le salarié doit envoyer une demande auprès de l’organisme assureur et cela, au moins six mois avant qu’il parte en retraite. Cette règlementation a été mise en place afin de tranquilliser l’employé qui peut être désorienté à l’idée de perdre une précieuse couverture santé alors qu’il va quitter le monde du travail et donc, avoir moins de revenus pour payer ses frais de santé.
Pour autant, le fait de ne plus faire partie de l’entreprise justement change certaines règles du jeu. Déjà, le tarif d’assurance santé pour retraité n’est plus le même à cause d’une forte majoration. Le nouveau retraité devra prendre en charge la participation de l’employeur qui était de 50%. Ainsi, s’il payait 50 euros par mois, il devrait désormais payer 100 euros. En 2017, l’État a fixé des plafonds sur l’augmentation des cotisations qui s’étend sur trois ans. Ainsi, la première année, les prix doivent être identiques à ceux payés par les salariés actifs. L’augmentation est ensuite de 25% l’an d’après puis de 50% la troisième année. Un retraité peut donc payer 100 euros la première année, 125 euros la suivante et 150 euros à la troisième année. Une situation qui laisse perplexe beaucoup de seniors. Avec une telle hausse, est-il intéressant au final de préserver le contrat d’entreprise ?
… ou souscrire à un nouveau contrat ?
Outre le coût élevé de la mutuelle d’entreprise, une autre problématique ajoute de l’ombre au tableau : les garanties. Prolonger la complémentaire implique de profiter des mêmes garanties qu’un salarié actif. Or, certaines d’entre elles sont inutiles (forfait contraceptifs oraux, forfait maternité, etc.). En parallèle, le retraité a de nouveaux besoins qui ne sont pas toujours inclus dans le contrat. Parmi les garanties qui lui sont indispensables figurent l’hospitalisation, les équipements optiques, les appareillages auditifs, la médecine douce, l’assistance en cas de maladie pour ne citer que ces exemples.
Dans ce contexte, il est légitime de se demander s’il ne serait pas plus judicieux d’opter pour un nouveau contrat auprès d’une nouvelle compagnie. Dans ce cas, il faut faire vite et choisir son assurance senior à l’avance, car il existe des délais de carence sur certaines dépenses comme celles liées à l’hospitalisation.
Pour gagner du temps dans la recherche, il est plus sage de solliciter les services d’un courtier qui se charge de trouver un contrat adapté aux besoins et au budget de son client. Grâce à son expertise, ce professionnel est en mesure de dénicher des solutions personnalisées à des tarifs compétitifs.